Bienvenue chez les fous ! (Flash-back) [PV Yolandi] -Part 3-

Tu sais que t'es plus obligée de me suivre ? Je peux très bien comprendre que tu veuilles partir maintenant, et j'ai pas envie qu'il t'arrive de couille...

Devant son absence de réponse, je me retourne vers la porte, ornant en lettres dorées délavées "Centre médical".

Je sors le trousseau de clés de ma poche, et en approche la première clé en direction de la serrure. Soudain, je lance un dernier regard derrière moi, histoire de vérifier si un garde ne se pointe pas. Personne, c'est cool.

Ce trousseau marche pas sur cette porte...

T'es sérieux ?

Je fouille les poches de ma chemise d'hôpital et en sort deux dents de la fourchette que j'avais cassée en sortant du réfectoire. J'entreprend de crocheter la porte, quand j'entend un léger déclic. Ben oui, j'vous ai pas dit que je suis le meilleur cambrioleur de Bâton-Rouge et de la Nouvelle-Orléans ?

Si vous le savez pas, jetez un oeil à sa fiche perso...

Oh non, il est de retour...

Sur quoi, je pénètre dans l'infirmerie. Vide. En même temps, j'aurais dû m'y attendre, tout le monde doit être en train de manger. Je parcours les couloirs blanc immaculé, cherchant désespérément l'armoire à pharmacie. J'entends un bruit de pas derrière moi, alors je me rue dans la première porte qui viens, sur ma gauche.

Bienvenue chez les fous

Il semble que le trousseau de clé qu'il a volé ne contient pas toutes celles de l'institut, il donc rentre dans le centre médicale en crochetant la serrure tandis que je reste adossée contre la porte pour monter la garde et veiller à ce que personne ne s'approche. Nous n'avons pas convenu d'accords par rapport à nos rôles, mais je préfère largement celui-ci plutôt que le sien. Sans déconner je ne suis même pas certaine qu'il n'y ait pas de logiciel de reconnaissance tactile. C'est incroyable qu'il y ait si peu de monde à midi, on peut faire ce qu'on veut si on échappe à la surveillance des gardes. D'ailleurs ces derniers passent toutes les demi-heures donc il vaudrait mieux que Tyler J. se dépêche.

Je suppose que quand ils auront comprit que les pensionnaires profitait de ce temps pour leur piquer des médicaments ils feront manger la moitié des matons à 11 h et le reste à 12 h 30 comme nous. Je regarde l'extérieur depuis les grandes fenêtres des couloirs, plus précisément le ciel. Il fait un peu plus beau que ce matin bien qu'il reste encore quelques nuages gris. Je soupire, il va rester encore longtemps là dedans ? Je glisse ma tête à travers la porte entre ouverte et finit par rentrer dans la pièce en refermant la porte derrière moi. J'entends un mouvement brusque et la porte d'un placard qui claque. J'ouvre cette dernière et voit Tyler J. recroquevillé sur lui-même. Ce n'est que moi ! Dis-je en riant.

Je me dirige vers la boite à pharmacie et prends un petit flacon de morphine ainsi qu'une aiguille. C'est ça que tu cherches non ? Dis-je en lançant. Je tourne doucement dans la pièce puis m'assieds sur une chaise tournée vers le placard. J'attends quelques minutes avant de me relever et j'entends un écho qui se rapproche. Tremblante, le regard perdu dans le vide, je cours vers le placard et ferme la porte derrière moi presque en même temps que cette de la salle s'ouvre. J'arrête totalement de bouger, pensant à ce qui va bien pouvoir m'arriver si nous nous faisons repérer.

Sucrette