J'entends un cri retentissant derrière moi ! C'est mon prénom qui déchire le silence imposé par la neige. Je me retourne vivement et je vois une jeune blonde arriver en courant vers moi le sourire aux lèvres. Alors qu'elle s'approchait du banc à toute allure, elle s'écrase sur le sol dans une magnifique chute aérienne, du grand spectacle ! Les deux pieds en l'air, elle tombe lourdement. Un instant grandiose ! J'explose alors dans un fou rire incroyable, à m'en faire mal au ventre tellement je ris. Une larmichette naît au coin de mon œil droit, et lorsque j'arrive enfin à reprendre mon souffle je prend la fille sous mon bras comme pour lui faire une accolade.

«  Haha, Yo ! Tu .. Haha.. Tu es merveilleuse ! Tu le sais ça ? Hahaha ! Tu n'as pas mal au moins ? Non mais c'était beau, mais beau, j'aurai voulu le filmer tu sais haha ! »

Je souriais revoyant sa chute mentalement, et me disant qu'elle me ressemblait un peu dans ma maladresse, et que j'aurai tout a fait pu être à sa place, après tout quelques minutes avant c'était moi qui tombait lamentablement.

La petite Yolandi me regardait en souriant, et avait cette lueur dans le regard que je connaissais déjà bien. Cette petite étincelle qui rendait son œil pétillant d'excitation. C'était généralement ce regard que je lui connaissais quand elle venait m'embêter. Je passais souvent d'excellent moment avec Yolandi, elle était innocente, très gentille, un peu folle et elle me rendait joyeux, comme si cette petite pile électrique insufflait la bonne humeur dans mes veines. J'avais d'ailleurs toujours été impressionné par elle, son gabarit et son âge lui donne l'apparence de quelqu'un de frêle et relativement fragile. Que Nenni, cette femme sait se défendre, je l'ai aperçut mettre feu à sa chevelure une fois... Impressionnant.

Bref, je me demande quand même après notre fou rire à tous les deux, ce qu'elle fait ici alors j'engage la conversation.

« Hey Yo ! Dis moi, comment tu vas depuis le temps ? Ça fait quelques temps qu'on ne s'est pas croisés, non ? Tu pètes toujours le feu ? » La dernière question, je lui avait dit en faisant un petit clin d’œil ! J'aimais bien notre complicité et nos blagues pas drôles à longueur de temps, le temps ici était tellement long que rire était de loin le meilleur des remèdes.

« Et quand je pense que c'est gratuit de voir ça... Puis toi t'es pas en reste quand il s'agit de tomber, si on fait une course ensemble on va se rentrer dedans dans les trois premières secondes. »

Elle avait amplement raison, nous étions deux boulets vivants et ce n'était pas une riche idée de nous faire courir ensemble. C'est triste d'être maladroit à ce point là quand même... Je souriais toujours même si j'avais réussi à arrêter de rire.

Alors que je lui avais demandé si elle allait toujours bien, Yo s'approcha de moi et enflamma ses yeux. Elle avait alors un sourire de psychopathe. Après avoir vu cette scène maintes fois j'avais réussi à empêcher mon traditionnel mouvement de recul, et alors qu'avant je trouvais ça étrange, maintenant ça me semble tout à fait naturel... Comme quoi on change avec le temps. Elle a l'air d'aller effectivement très bien pourtant elle ajoute un peu après :

« Plus sérieusement, tu dois deviner que c'est assez dur de sortir pour moi avec ce froid, mais je ne peux pas rester dans ma cellule plus longtemps sinon je vais devenir encore plus folle que je ne le suis déjà. »

Ha cette cellule... Elle rend fou tout le monde je pense. Et encore j'ai cru comprendre que ce n'était pas la pire cellule de l'institut. Déjà que les nôtres ne sont pas fameuses... Sérieusement, c'est un 9m² pour trois personne... Entourées de murs désespérément blancs, ce sont des cellules où on y va que pour dormir. Dès qu'on peut s'échapper il ne faut pas hésiter. Elle aussi devais avoir tourné en rond 150 fois avant de se décider à sortir, surtout qu'il fait vraiment froid pour une mutante de feu.

« Comme je te comprends, j'allais devenir malade je pense ! Rien de tel qu'un tour dans le parc quand il neige ! »

Je pris dans une main un peu de neige qu'il y avait sur le rebord du banc, et lançait directement dans les cheveux de yo ! J'adorais faire ça, parce que la neige n'a pas le temps de toucher sa chevelure qu'elle s'évapore, c'est assez drôle à voir.

« Au fait Yo je me demandais, tu viens d'où toi ? Fin je veux dire avant, t'habitais où, ? Ca fait longtemps que t'es ici, je me souviens pas te l'avoir demandé la première fois qu'on s'est rencontré ? »

J'étais curieux c'est vrai, j'aimais bien savoir qui étaient les gens à qui je parlais, d'où ils venaient. Mais je respectais aussi lorsqu'on garde le silence sur son passé. Je comprends très bien pourquoi. J'ai fait d'immenses efforts quant à moi, pour développer ma capacité à m'exprimer sur mon passé, à pouvoir en parler sans tremblement dans la voix, avec un air presque détaché. Je me suis dit que Stark me ferait des interrogatoires, et je ne veux pas qu'il ait l'impression que ces questions me touchent au plus profond de moi, je préfère qu'il voit un mec impassible qui n'en a plus rien à cirer de son passé.

Je me demandais où Yo avait bien pu vivre avant ? Je la vois bien habiter les pays de l'est de l'Europe, je sais pas franchement pourquoi... Mais ça irait bien avec son gabarit...

Il lance un tas (parce qu'on ne peut pas réellement appeler cela une boule) de neige sur mes cheveux, sauf qu'elle n'a pas le temps de les toucher avant de s'évaporer. Je tourne la tête vers Azraël d'un air mécontent qui disparaît très vite de mon visage. Vengeance viendra.

« Au fait Yo je me demandais, tu viens d'où toi ? Fin je veux dire avant, t'habitais où, ? Ca fait longtemps que t'es ici, je me souviens pas te l'avoir demandé la première fois qu'on s'est rencontré ? »

Hum... Je réfléchis pour répondre à cette question. D'où je viens ? Ma foie je n'en sais absolument rien. Attendez j'ai déjà du mal à me rappeler quels vêtements j'ai porté la veille, comment voulez-vous que je me rappelle d'où je viens ? Bon j'avoue que cette phrase et bizarre et que je dois être l'une des seule personne au monde à pouvoir la dire. Je me rappelle juste où je vivais à l'époque où j'ai rencontré Olver... C'est aussi l'époque durant laquelle Logan a disparu.

« Je ne sais pas où j'habitais au temps où je vivais avec ma mère, mais je crois que c'était en Amériques... Enfin je suppose parce que je ne me souviens pas avoir pris l'avion pour venir ici, mais j'oublie tout. Sinon à partir de mes 15 ans j'ai habité dans le Bronx avec un ami. »

Je me lève du banc, vérifie qu'il n'y a personne autour de moi puis je crée le halo de feu. Il y a un périmètre de neige fondue tout autour de moi. Au moins l'herbe est mouillée elle ne prendra pas feux pour l'instant.

« Désolé, mais il fait trop froid pour moi. »

Je me demande ce qu'il se serait passé si les chiens de Stark n'avait pas tué Olver, si ça se trouve il voulait juste abuser de moi. Je déconne. On a vécu ensemble six mois, avec le nombre de fois où je suis rentrée torchée il aurait eu plus d'une occasion si c'était son but. Le problème quand je pense à Olver, c'est que je pense à Logan immédiatement. J'ai tellement de souvenir de lui qui ne veulent pas disparaître contrairement aux autres. Comme la fois où on est allé chez le tatoueur alors qu'on était complètement déchiré et que nous nous sommes fait tatouer "Sugu soba ni ite mo, Furerarenai mono" ça veut dire quelque chose comme "Seulement de près, ça ne peut pas être touché". Je crois.

« Et toi tu habitais où avant ? »

Je ne sais pas s'il va me le dire, après tout c'est sa vie, il peut en faire ce que bon lui semble. Sinon à propos de neige. Je me mets derrière le banc à côté d'Azra, puis après quelque seconde je le pousse avec force dans la neige.

Sucrette

[J'ai décidé seule que ce rp devait être clôturé parce l'hiver est passé et que yolandi a changé de caractère.]