Petite fille dans le corps d'une jeune adulte, détestes toi, détestes ce monde, car tu en es prisonnière. Tic tac tic tac, l'horloge de la vie tourne et tu ne peux pas y réchapper.

Peter. Un mot qui résume toute une personne. En effet, la petite fille qui se nommait Alice Lewis est atteinte de la maladie que l'on nomme « Syndrome de Peter Pan « , toute sa vie se résume donc autour de cette existence écrite par ce prénom.

Tout d'abord, il faut savoir que Peter n'a confiance en personne d'autre qu'elle même malgré son mal être évident. Le monde des adultes la rebute au plus au point, tellement qu'elle peut en avoir des nausées, elle est effrayée à l'idée même de devenir une adulte et ne supporte pas la notion du temps. Vous ne trouverez jamais aucune horloges ou montres dans ses effets personnels. Il faut vivre au moment présent, jouant et riant. Car oui, Peter est une grande enfant, pleine de fantaisie, de sourires, de rire, prête pour se battre et défendre son honneur, pour l'aventure. Elle a l'effronterie des enfants, cette cruauté enfantine qui font d'eux les êtres les plus terrifiants. Dès lors, Peter refuse de tenter de comprendre la notion de bien et de mal, n'acceptant que la réalité qu'elle s'est forgé au fil du temps.

D'apparence fragile et vulnérable, on peut facilement s'attacher à elle, et même si en apparence cela peut s'avérer réciproque, il est fort probable que se ne soit pas du tout le cas. Surtout si vous avez dépassé la vingtaine depuis longtemps déjà. Habile menteuse, comme tout enfant, Peter sait que ses sourires feront sa survie pour récupéré la liberté qui lui est due. Et son manque de discernement entre les camps lui permet d'être aussi froide que l'iceberg qui coula le Titanic.

Néanmoins, malgré le courage évident de l'enfance, il a aussi la crainte. Pour elle l'institut est comme une prison dont il faut s'évader … Rien ne sert de hurler, de courir, de frapper, il faut se montrer aussi rusé que son autre « elle » comme Peter aime à le dire, le héros Peter Pan. Dès lors elle joua sur ses airs de petite fille et joua la manipulatrice. Pour sortir d'ici, il fallait qu'on ne s'attende pas à ce qu'elle fuit, il fallait qu'elle soit bien vu. Alors le plus simple était de se faire passer pour le toutou de ces méprisables adultes. Qui douterait de la gentille petite Peter ? Il suffisait juste d'obéir à deux trois ordres … Tant pis pour les autres, ce ne sont que des adultes après tout.

Peter est très complexée par son corps. Elle ne supporte pas les changements de son corps, que se soit ces deux « immondes » protubérances qui se forment sur son torse ou bien encore ses menstruations qui lui font hurler des cris de chagrin. Tous ces détails qui lui rappellent irrémédiablement que l'horloge tourne petit à petit et que bientôt elle sera définitivement prisonnière d'un corps d'adulte. Mais ça, son esprit malade préférerait encore la mort à ça.

C'est sans doute pour cela que son « système » de défense s'est dévoilé. Peter possède une imagination sans fin, inventant encore et encore des centaines de choses, se protégeant ainsi de l'amère réalité, transformant sa situation en jeu, un immense conte de fée.

Méfiez vous des visages d'anges, car derrière chaque sourire pure et innocent, se cache la cruauté enfantine et asexué. Une enfant peut être parfois plus dangereuse qu'un adulte.