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 A First Draft ~ Théodore E. Cummings

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Elena D. Williams


Elena D. Williams

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▌Date d'inscription : 03/02/2013


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MessageSujet: A First Draft ~ Théodore E. Cummings    A First Draft ~ Théodore E. Cummings  EmptyVen 22 Fév - 23:03

Le jour se levait timidement, trompant le brouillard de la forêt, il laissait glisser ses rayons sur les murs ternis de l’institut. Le froid de la nuit avait emprisonné l’herbe et les roses du parc dans un manteau de glace qui brillaient en silence dans la pâle lueur du matin. Tout était calme, serein, attendant patiemment que le soleil se lève pour enfin oser sortir du sommeil. Ces moments de paix étaient de plus en plus rares … Surtout à cette période. L’enfermement et le froid rendaient les pensionnaires complètement hystériques. Et puis, même si le sujet avait été soigneusement évité, on savait tous qu’une rébellion était en marche. Cela n’arrangeait pas le climat déjà tendu qui régnait dans les locaux et au sein du personnel. Tout le monde se mettait à parler et Stark serait bien obligé de prendre des mesures. L’avenir n’annonçait rien de bon, du moins, pour tous ceux qui seraient du mauvais côté.

Moi j’étais du côté de Stark même si, je n’étais pas contre un petit revirement de situation. Prendre les rênes faisait partie de mes ambitions et le docteur n’était plus très jeune, il aurait tôt ou tard besoin d’un successeur. C’était l’une des seules raisons qui me poussait à être si docile. Prendre sa place, entrainer chacun de ces élèves, les rendre plus fort, plus puissant et montrer à ce monde qui n’a pas voulu de nous que nous aussi nous avons le droit à une place dans la société. Enfin tout ça, ce n’était que des idéaux pour l’instant. Je n’étais pas encore de taille.

Je poussais la porte de l’institut et sortis à pas de velours même si je savais que personne ne me suivait. J’avais tellement pris l’habitude de me faufiler que je n’y prêtais même plus attention. Je descendis les quelques marches qui me séparaient encore du sol et me mis à courir. D’aussi loin que je m’en souvienne, j’avais toujours aimé la course. C’était un moyen de me vider la tête. Je me lançais à la poursuite de l’aube, augmentant peu à peu le rythme. Je commençais à souffler, puis inspirer, ne lâchant rien, je courais à perdre haleine dans la brume matinale, mon souffle seul suffisant à remplir le silence qui m’entourait. Le froid mordant de cette matinée d’hiver me brûlait les joues. Plus l’effort s’intensifiait et plus mon corps se raidissait. J’étais si tendue que j’avais le sentiment de me briser un peu plus à chaque pas. J’avais du mal à respirer, comme si ma cage thoracique rétrécissait, venant comprimer mes poumons dans un étau. Des gouttes perlaient à mon front, roulant sur mes joues. L’espace d’un instant, je me sentais comme ailleurs, pareil au phénix, renaissant de ses cendres. Je respirais l’air de la liberté. Puis la sensation disparaissait et laissait à nouveau place à la douleur. Je ralentissais enfin, reprenant mon souffle. Je fis quelques pas, tournant en rond comme un lion en cage puis je me décidais à rentrer avant que le froid ne reprenne le dessus.

Les couloirs étaient toujours déserts, le personnel lui-même commençant seulement son service. Je saluais rapidement Martha en passant devant l’infirmerie. Elle avait encore à la gorge les traces de sa dernière altercation. Cette femme-là était un vrai dragon et dieu seul sait comment elle parvenait encore à tenir debout malgré tous ces kilos. Elle me faisait rire. Je poursuivis mon chemin en direction des douches. Je me glissais dans le vestiaire, retirant mes vêtements pour me jeter sous l’eau chaude. J’adorais cette brûlure contre ma peau. Je massais ma nuque douloureuse, fermant les yeux un moment. Je passais quelques longues minutes sous la douche avant de sortir et de me changer.

N’étant pas tellement fidèle au règlement, personne n’est parfait, je m’allumais une cigarette que j’arrivais à négocier avec les membres du personnel. Dès la première bouffée, je me sentis mieux. Enroulée dans ma serviette, je fis quelques pas avant de me rhabiller. Passant la porte, j’entendis un bruit qui attira mon attention. Cela venait de la salle commune.

Curieuse de nature, je passais la porte et découvris un jeune homme de dos, assis sur l’un des fauteuil en train de gribouiller. Il était concentré et ne me remarqua pas entrer. Je m’avançais à sa hauteur, jetant autour de nous ma dernière bouffé de cigarette.

-C'est plutôt pas mal. Pas de quoi faire pâlir Michel Ange, mais c'est pas mal.

Je souris. Je venais de trouver ma cible. Impatiente, j’attendais la réaction du disciple de Picasso.
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Théodore E. Cummings


Théodore E. Cummings

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MessageSujet: Re: A First Draft ~ Théodore E. Cummings    A First Draft ~ Théodore E. Cummings  EmptyDim 24 Fév - 20:19

Un labyrinthe, plus long et plus sinueux que l'on ait jamais vu. Et le silence. Le silence complet. Aucun son qui résonne. Même pas le son des pas de Théo. Il ne voit que ses mains. La terreur commence à s'insinuer doucement en lui. Il est seul, dans un monde sans lumière, sans son et sans but. Théo décide d'avancer. Peut-être trouvera-t-il quelque chose au bout de ces tunnels sans fin ? Après des minutes de marches qui lui semblent être des années, il arrive devant une porte. Doit-il l'ouvrir ou non ? Après quelques secondes d'hésitation, la main de Théo se pose sur la poignée froide et lisse de la porte. Elle s'ouvre en grinçant et donne accès à une pièce qui semble carré. Au centre se tiennent quatre hommes avec des chaperons qui tiennent dans leur main des torches. Ils sont statiques, ne montre rien. Ont-ils seulement un visage ? Théo n'arrive pas bien à voir et ses yeux doivent mettre quelques secondes avant de s'habituer à la lumière et de se rendre compte qu'au milieu de ces quatre torches git le corps d'un homme. Ouvert du haut vers le bas, tous son intérieur complètement vidé. C'est Marcus. Et il est mort.

Soudain le réveil. Dur, lourd et couvert de sueurs froides. Théo ouvrait les yeux. Il était dans ce pauvre lit sur lequel il dormait depuis maintenant quatre ans. Il ouvrit difficilement les yeux. Respirer était dur, bouger impossible. Le mot "Nightmare" prenais enfin tout son sens. Théo était épuisé. Cela faisait déjà quelque nuit qu'il ne pouvait plus dormir à cause de ces cauchemars stupides. Pourquoi maintenant ? Pourquoi Marcus ?

Il regarda autour de lui, Caitlin et Matthew dormaient paisiblement. Quelle heure était-il ? Théo ne le savait même pas, mais il se leva quand même. Il sortit de cette pièce confinée dans laquelle il ne pouvait même plus respirer. Quitte à ne pas pouvoir dormir, il pouvait tout autant traîner dehors. Il sortit discrètement dans le couloir et écrivit dans l'air "Chaussons Silencieux". Si Théo pouvait créer à peu près tout ce qu'il voulait, il fallait quand même que son esprit donne une explication logique à ce qu'il écrivait. Les chaussons qu'il venait d'enfiler était conçus pour absorber un maximum les sons que produisait ces pieds. Bon, avouons le, il n'allait pas les garder longtemps vu l'état dans lequel il était et le peu d'effort qu'il avait fourni pour les concevoir. Mais il aurait probablement le temps d'arriver dans la salle commune. Il ne fallait juste pas qu'on le voit. Alors il se mit à marcher tranquillement dans les couloirs. Rasant les murs et errant plus vers cette pièce salvatrice.

Théo aimait la pièce commune pour sa "grandeur". Et surtout pour son calme. Il aimait traîner ici quand il n'avait rien à faire ou encore quand il voulait penser à autre chose. Et cette nuit était parfaite pour ça. Il s'approcha près d'une des fenêtres. Les bruits de ses pas se mirent à résonner légèrement. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il n'avait plus ses chaussons. Depuis combien de temps errait-il dans les couloirs ? Théo avait perdu cette notion du temps. Notion qui lui était jusqu'alors essentiel. En fait, alors qu'il regardait l'extérieur, il se dit que rien n'avait d'importance à part le fait de savoir que Marcus allait bien. Il s'alluma une cigarette qu'il venait alors de créer. Il adorait fumer ici, rêvant de cette liberté qu'il n'aurait probablement plus jamais.

Après avoir passé sûrement des heures à regarder dehors, il prit un papier et un crayon et commença à gribouiller. Après quelques minutes il y avait déjà pleins de papiers froissés devant lui. Il commença un nouveau croquis, le visage de Marcus qui souriait. Soudainement il sentit une bouffé de cigarette sur son visage et vit une jeune femme qui lui lança l'affront de dire que son dessin était "pas mal". Son dessin n'était pas, pas mal, il était le commencement de la perfection.

Théo la regarda quelques secondes, reprit son dessin et lui dit d'un ton fatigué.

"Je t'ai demandé ton avis ?"

Puis il recommença à dessiner.
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Elena D. Williams


Elena D. Williams

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MessageSujet: Re: A First Draft ~ Théodore E. Cummings    A First Draft ~ Théodore E. Cummings  EmptyDim 24 Fév - 21:49

Je m’étais placée assez près du jeune homme pour pouvoir détailler ces moindres cillements. Il avait les yeux légèrement cernés et vu le champ de bataille et les mégots qui régnaient autour de nous, il devait être là depuis un bon moment. Mon intrusion ne le dérangeait pas vraiment même si sa réplique en disait long. Aurais-je touché une corde sensible ? Cette seule pensée suffisait à me faire sourire. J’aimais sa nonchalance et sa pointe d’insolence. Cela rendait le jeu encore plus amusant.

En quelques secondes, un regard, je compris, poursuivant mon analyse. C’était le bordel. Pas seulement dans cette pièce mais aussi dans sa tête. Un amour perdu, des cauchemars… C’était si touchant. Ou plutôt non ça ne l’était pas. C’était pathétique. Je n’arrivais pas à comprendre ce mal être qu’on éprouvait pour la perte de l’être aimé, cette descente au enfer qu’on s’infligeait en se disant que ça finirait par aller mieux. C’était une souffrance inutile, un petit jeu puéril qu’on mettait en place parce que souffrir était plus facile que d’affronter. L’anxiété, les tourments, tout cela ne fait que masquer la peur de la solitude. Plus je regardais ce type et plus j’avais l’impression de regarder Le Cri de Munch. Finalement, il était comme toutes les pauvres âmes de cette école, désespérément rongé par la perte, l’absence et la colère.

Réfléchissant à mes découvertes, je m’assaillais dans l’un des fauteuils voisins, écrasant ma cigarette pour sortir de mon nuage de fumée. Je regardais par la fenêtre un moment.

-C’est mignon de t’acharner à ce point mais ça ne le fera pas revenir. En plus, tu n’as pas mis assez d’ombré et tu as laissé trop d’espace entre les yeux. Tu ferais mieux d’entrainer ton pouvoir au lieu de te prendre pour De Vinci. Lui au moins avait du talent et il ne se laissait pas emporter par ces élans amoureux.

A ces mots, je me relevais, agile, je subtilisais la feuille sur laquelle il venait de dessiner et en faisait un avion de papier que j’envoyais voler dans la pièce. Le papier voleta à peine et retomba sur le sol, inerte.

-Tu vois, tant que tu ne seras pas meilleur, ton petit avion continuera de s’écraser sur le sol avec tes petits débris. Tu peux rester ordinaire, pitoyable, traverser une misérable existence comme un mouton qui subit son sort ou prendre en main ton destin. Choice is yours pencil boy …

Satisfaite, je m’apprêtais à partir. Non pas que j’eus envie d’arrêter cette conversation si vite mais plutôt parce que je voulais voir sa réaction. Serait-il blessé ? Allait-il répliquer ? J’avais l’envie insatiable d’en apprendre plus, de lui torturer l’esprit jusqu’à ce qu’il bondisse de ce fauteuil. Bref, je voulais un peu d’action. C’était tout ce qu’il me restait entre ces quatre murs.

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