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Sujet: Catch me if you can ~ Aaron ~ Terminé Mar 1 Jan - 21:54
La nuit tombait doucement sur l’institut, l’enveloppant d’un voile sombre où s’étiraient les ombres tordues des arbres et du portail métallique qui rendait la propriété inviolable. Dans les couloirs, un silence religieux semblait s’être installé, comme si pour une fois, la paix pouvait régner dans un tel endroit. Les cellules étaient vides, et le seul endroit qui éclairait encore toute cette obscurité semblait être la salle commune. A l’intérieur grondait l’agitation… Quelque chose se préparait.
Nous avions tous été réunis là, la peur au ventre de ce qui allait encore bien pouvoir se passer. D’autant que tout le personnel était lui aussi présent, du moins ceux qui n’étaient pas attendus chez eux pour les fêtes. Perdue parmi les autres, j’observais la scène parfaitement silencieuse. Je guettais son arrivée lorsque soudain il fendit la foule, pareil au tyran qu’il était, adressant des regards bienveillants à ceux qui étaient à sa botte, tapotant les épaules de certains pensionnaires comme s’ils avaient été de vieux amis. C’était écœurant. Il alla se placer dans le fond de la salle où l’on avait installé un meuble de bois assez haut où le vieil homme s’appuya à la manière du grand politicien qu’il était. Il s’apprêtait à nous faire un discours à la « I have a dream » sauf que ses intentions étaient bien moins louables que celle de Mr Luther King.
J’avais soudain envie de m’enfuir en courant. J’avais soudain un horrible nœud à l’estomac, comme si la nausée me montait aux lèvres. Je n’ai jamais eu de famille, j’avais vécu la dureté des sœurs de l’orphelinat de St Anna, et pourtant jamais noël ne m’avait semblait si horrible. Plus je regardais cet homme et plus mon malaise grandissait. Il me rappelait à la noirceur de mon âme, à cette haine que je me vouais à moi-même pour mes pensées obscures, pour ce manque de raison que j’avais eu en arrivant. Heureusement, il parla peu, rapidement couper par Mlle Finchell qui aimait elle aussi imposer son pouvoir et sa force de caractère. En clair, on allait se faire lobotomiser sur le compte du père noël. Enfin ça c’est la traduction du charabia habituel.
On descendit tous dans l’auditorium où un écran géant avait été installé pour l’occasion. Peu à peu, la salle se remplit et j’eus un horrible mal de tête. Trop de gens étaient regroupés là et tous avaient des pensées si différentes que mon esprit ne parvenait plus à se concentrer. Peur, incompréhension, questions sans réponse, joie, jubilation, désirs perfides et parfois bien pire encore, tout cela flottait dans mon esprit. Ma vision se brouilla un moment puis je réussis à revenir à moi. La video débuta et je me plongeais enfin dans des pensées qui étaient les miennes. Comment sortir ?
Promenant mon regard dans la salle, je repérais Finchell et Stark ainsi que quelques-unes des infirmières qui gardaient les deux portes d’accès. Réfléchissant un moment, je décidais de ne pas m’avouer vaincue pour autant. Je me levais, m’avançant vers l’une des infirmières. J’avais décidé d’essayer une nouvelle possibilité que m’offrait mon pouvoir : la transmission de pensées. Je fixais la jeune femme, pensant à une atmosphère pesante, une sensation de chaleur ardente. Ma concentration était si forte que je sentais presque des gouttes perlées à mon front.
-Je crois que j’ai une migraine… J’ai tellement chaud.
Sur le moment, elle dut me croire complètement folle mais j’insistais et elle finit par céder.
-Bien je vais vous conduire à l’infirmerie … Mais j’espère que ce n’est pas l’un de vos petits stratagèmes de pensionnaires. Vous savez ce que l’on vous réservera sinon. Croyez-moi, certains d’entre nous sont bien pires que Stark en matière de châtiments.
Un petit sourire narquois se dessina alors sur son visage et je lus dans ses pensées pour y trouver un souvenir, celui de la dernière pensionnaire passée entre ces mains. La pauvre fille avait hurlé si fort qu’on l’avait entendu jusqu’au fond des cellules. Elle était aujourd’hui presque muette, ne faisant qu’hocher la tête, le regard fuyant. Je soupirais alors que j’entrais dans l’infirmerie. Elle me tendit un verre d’eau et deux comprimés à avaler que je pris (enfin c’est sans doute ce qu’elle crut) et elle m’installa dans l’un des lits, tournants les talons pour retourner à son poste.
Lorsque le silence fut revenu, je jubilais. Premièrement parce que j’avais échappé à ce visionnage de force mais surtout parce que je venais de remarquer que cette abrutie n’avait pas jugé utile de m’attacher ou même de m’enfermer là. J’étais donc totalement libre d’aller et venir dans les couloirs. Ravie de ma ruse et surtout du fait que mon pouvoir puisse enfin m’être utile, je me glissais dans l’escalier qui menait au troisième étage avec un seul objectif : le bureau de Stark.
Etant déjà au deuxième étage, je savais que seules quelques marches me séparaient encore de mon but. Le troisième étage, c’était l’inconnu pour la plupart d’entre nous. Et ceux qui y étaient allés n’osaient pas en parler ni même s’en vanter. Mieux ne valait même pas imaginer ce qu’ils y avaient vécu… Malgré ça, j’étais convaincue du bien fondé de mon action et je n’hésitais pas une seconde. Je me faufilais près du laboratoire d’où émanait un mélange de formol et autres produits médicalisés qui me soulevèrent le cœur. Cela me rappelait cruellement mon dernier passage entre les mains de Stark. Accélérant la cadence, je l’aperçus enfin. Une porte en bois surmontée d’un écriteau où l’on lisait dans une écriture que le temps avait patiné « Bureau du Dr Stark ». La main tremblante, je saisis la poignée et la porte céda.
J’entrais alors dans une pièce assez sombre, uniquement éclairée par une lampe de bureau des années trente. Prenant sans doute conscience de ma situation, mon cœur sembla soudain s’emballer. Je détaillais la pièce avec une certaine minutie comme pour graver à jamais cet instant dans ma mémoire. De chaque côté de la pièce se trouvaient trois grandes fenêtres grillagées qui me rappelait à mon état de prisonnière. Sur la gauche se trouvait un grand canapé en cuir foncé qui semblait avoir autant de vécu que l’institut lui-même. Une petite table basse lui faisait face avec un cendrier en verre où gisaient encore des mégots trop gros pour être de simples cigarettes. De l’autre côté se trouvait un bureau en bois avec un verre de whisky à peine entamé près d’un coupe papier qui luisait à la lumière pareil à un couteau. Sentant une sueur froide dans mon dos, je passais mes mains sur le bureau, ouvrant délicatement les tiroirs à la recherche d’informations. Malheureusement pour moi, je ne trouvais rien de plus qu’un peu d’encre, de vieux cahiers illisibles, quelques livres de médecines illustrés qui venaient surement de la bibliothèque qui se trouvait derrière moi et un trousseau de clefs. Poussant un léger soupir, je m’asseyais dans son fauteuil, ballotant de gauche à droite, déçue.
*Où chercher … Qu’est-ce que tu me caches Stark …*
Soudain je me rendis compte que j’avais oublié un détail d’importance : la porte dans le fond de la pièce. On la voyait à peine et pourtant elle était bien là, calée entre les briques du mur. Retrouvant soudain tout mon courage, je précipitais vers la porte. Fermée. Je me mordis la lèvre.
*Fait chier … Je suis si près du but*
Mais un détail me revint en mémoire : le trousseau. Impatiente j’enchainais les clefs à une vitesse impressionnante. Au bout de quelques essais, la porte céda. J’entrais alors dans une pièce remplie de vieux dossiers et autres plans accrochés un peu partout sur les murs. Je me mis alors à chercher frénétiquement des dossiers datant des années 90. Perdue dans mes recherches, j’en oubliais presque le temps lorsqu’un bruit dans la pièce me ramena dans la réalité. Je me fixais, tirant doucement la porte de la pièce annexe vers moi comme pour m’enfermer à l’intérieur. Le souffle court, j’osais à peine regarder par l’entrebâillement de la porte. J’étais prise sur le vif. Piégée.
Recouvrant ma lucidité, j’essayais de capter les pensées de quiconque se trouverait là pour savoir si cet intrus avait lui aussi remarqué qu’il n’était pas seul. Tapie dans l’ombre, j’attendais, prête à bondir, à me défendre, à me battre. Coute que coute.
Dernière édition par June Harmon le Jeu 3 Jan - 21:36, édité 1 fois
Aaron Harker
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Sujet: Re: Catch me if you can ~ Aaron ~ Terminé Mer 2 Jan - 11:28
Un silence de mort règne dans les couloirs, comme un mauvais présage. Comme une sorte de calme avant la tempête. Tout est si vide, si plein de rien. Je regardais les couloirs tout en marchant vers le seul endroit où la vie triomphait encore en cette heure d'hiver, où la nuit tombait. Le réfectoire m'ouvrit ses portes et le brouhaha fut retentissant. Je n'avais pas encore fait connaissance avec qui conque. A vrai dire, je ne le désirais pas. J'étais bien seul avec moi même et mes erreurs, avec moi même et ma vengeance. Je voulais simplement quitter cet endroit, et pour y arriver il fallait s'enfuir, ou tuer l'homme qui traversait la pièce à présent. Personne n'essaye de l'attaquer, personne ne bouge, le silence se fait. Je m’assois à une table proche de moi et m'installe. C'est un remarquable tyran que cet homme là. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est comment des pensionnaires ici peuvent le servir. Comment peut on être au service d'une telle pourriture... Il se place derrière un meuble en bois et commence un discours. Bref, concis. Nous souhaiter de joyeuses fêtes de noël. Haha. Quelle ironie, quelle sympathie de sa part. J'avais la haine, contre lui. Chaque mot que sa bouche laissait échappé était rempli d'un venin mortel. Chaque phrase pouvait être lourde de conséquences. Une vieille femme le coupa dans ses vœux pour nous annoncer qu'on allait pouvoir regarder un film afin de célébrer noël. Les plus crédules d'entre nous se permettent de sourire. J'imagine qu'ils se disent "chouette, un divertissement." Les nouveaux aussi doivent penser cela. Mais les anciens et les moins naïfs savent déjà qu'il s'agit d'une séance de lobotomie forcée, une sorte de propagande diffusée en boucle pour nous faire accepter les valeurs de l'institut... Je me demande bien ce qu'ils peuvent prôner comme valeur, à part la haine et la violence. Arf, il était hors de question que j'assiste à cette séance. Mais des gardes surveillent attentivement les portes, le Dr Stark et Mme Finchell aussi d'ailleurs. Tout le monde doit assister à ce merveilleux cadeau qu'ils nous offrent. Et bien non. Alors qu'on descend dans l'auditorium, pour regarder leur film sur écran géant, je fais genre d'avoir perdu quelque chose sous un siège parmi la foule. Je me cache donc aux yeux des autres et hop je me téléporte dans ma cellule.
J'ai appris à me téléporter de plus en plus silencieusement au cours de mes périples, et c'est un gros avantage que j'ai développé. De plus je ne suis plus essoufflé lorsque je me téléporte ce qui est plutôt agréable. La place vide de Tobias me pince le cœur. Le petit doit être en train de se faire laver le cerveau avec une succession de conneries déblatérées afin de mieux nous contrôler. C'est bien triste. Je m'assis sur mon lit, et je réfléchis, dans ce silence impérial. J'entends un bruit. C'est un garde, qui fait sa ronde j'imagine. Le Dr est avec tout le peuple dans l'auditorium... Il semblerait que je puisse atteindre son bureau seulement aujourd'hui. Ça faisait longtemps que je pensais à m'évader, mais il me fallait un plan des lieux pour savoir où frapper, où est le point faible, ou peut être même qu'il existe une sortie que nous ne connaissons pas. Je savais que ce que je cherchais se trouvait forcément dans le bureau du maître des lieux. C'est la meilleure occasion depuis plusieurs mois, et elle ne se représenterai pas de si tôt. Aussi je décide d'y aller. J'entre ouvre ma porte le plus silencieusement possible. Évidemment elle grince un peu. Mon cœur s'arrête de battre et je tend l'oreille à l’affût du moindre bruit, d'une réaction. Rien. Un silence pesant, lourd, mais à la fois rassurant, je n'étais pas repéré. Je vais dans le couloir à pas de loup. Je passe ma tête pour regarder dans l'escalier, personne. Je grimpe les étages, pour aller jusqu'au troisième, encore inconnu pour moi. Je jette un œil et je vois un garde, qui avait finalement décidé d'arrêter sa ronde en plein milieu du couloir. Génial. Sensationnel. Je maudissais intérieurement ce garde, moi qui voulait être discret c'était exceptionnellement raté. Il allait falloir que je le maîtrise. Avec l'effet de surprise et un coup fort et précis dans le creux du cou, et il devrait s'évanouir pour plusieurs heures. Ou alors je le tue, un coup du lapin et hop, on n'en parle plus. Je réfléchissais, le temps tournait, je devais choisir une solution. De toute manière j'allais, après, être dans une merde noire. Mais au moins j'aurai pris les plan pour sortir d'ici, peut être des photos et dans ce cas là je pourrai m'enfuir. D'un coup je me téléporte une nouvelle fois, c'est plus bruyant cette fois, je ne peux pas me téléporter trop souvent sinon à chaque fois c'est plus bruyant, et plus épuisant pour moi. J'ai une limite de cinq téléportations pour une demi-heure pour l'instant. Et j'en avais déjà utilisé une. Maintenant ça faisait deux. J'étais arrivé derrière le garde qui n'eut pas le temps de sortir sa matraque pour me stabiliser car j'écrase sur son cou, un violent coup de main tendue. Il s'écrase au sol. Bon maintenant, c'est sûr j'allais avoir des bricoles, dès qu'on trouverait le corps... Et je ne peux pas me téléporter avec quelqu'un encore. Je regardais les différentes portes. Avec la peur que quelqu'un sorte pour le bruit ou autre raison. Aussi décidai-je de me diriger vers la porte au fond du couloir. Celle du Dr Stark, qui lui, n'était pas là. J'ai attrapé le corps du garde sur mon épaule. J'ai poussé la porte de Stark qui s'est ouverte sans résistance. Pourquoi n'est-elle pas fermée à clé ? Voilà qui mérite réflexion, Stark se pense peut être intouchable ? Pas le temps de penser, je me précipité à l'intérieur, et jette le garde sur un fauteuil rouge pourpre qui se trouvait à côté de la table basse. D'un coup d’œil je vois que Stark aime les cigares. Je regarde un peu partout. Je n'ai pas beaucoup de temps. Le plan. Où peut-il bien être ? Je tendais les oreilles, posaient mes yeux partout, sur les murs, sur le bureau, sur les étagères. Il fallait que je trouve le plan. Mais alors que j'allais me déplacer vers le bureau pour fouiller. J'entends un bruit. Je n'aurais sûrement rien entendu si je n'avais pas été aussi en alerte et concentré. Un petit bruit d'une porte qui grince. Infime et pourtant. Mon sang se glace et je regarde vers le fond de la pièce. Rien ne bougeait et tout n'était que silence, pourtant j'étais persuadé que quelqu'un se trouvait dans la pièce. Et si c'était Stark ? S'il était revenu, sans que je le saches. Non, il aurait réagis, lui. Il aurait crier de l'aide à ses gardes, il aurait utilisé son pistolet qu'il garde toujours avec lui sur moi. Il ne peut pas encore être revenu. Non... Un garde alors ? Même réponse que pour Stark, un garde ne se cacherait pas. Quelqu'un aurait-il eu la même idée que moi ? C'était déjà bien plus probable, je ne dois pas être le seul à vouloir m'échapper d'ici. Je prend le risque de parler, mais à voix basse, restons discrets tout de même. « Je sais que y a quelqu'un. J'suis pas un garde. Montres toi... »
J'avais les poings serrés et j'avais adopté une position de combat. Je gardais le soldat toujours évanouit du coin de l’œil, mais je me concentrais fixement sur la porte. J'évaluais ma situation qui de seconde en seconde était plus grave, il fallait que j'ai le temps de me téléporter une dernière fois pour être insoupçonnable. Mais les minutes défilais à vitesse grand V, et on risquait d'être attrapés tout les deux ... « Merde, grouilles toi, on a pas le temps pour ces conneries, Stark va revenir, j'ai un garde sur les bras. Il me faut juste des putains de plan, alors sors de là où je deviens méchant ! »
June Harmon
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Sujet: Re: Catch me if you can ~ Aaron ~ Terminé Mer 2 Jan - 16:41
J’avais beau me cacher, je savais que dans le fond, c’était déjà trop tard pour espérer m’en tirer. Malgré ça, je n’avais pas vraiment peur. Ce mot n’était plus dans mon vocabulaire depuis quelques mois déjà. Mes tentatives de rébellion s’étaient souvent soldées par des échecs qui m’avaient déjà valus des châtiments bien peu enviables. Pourtant, j’eus une lueur d’espoir en entendant la voix de l’étranger. Ce n’était pas Stark. Juste un autre pensionnaire qui visiblement c’était levé du pied gauche. J’ouvris la porte sans peur, affrontant le regard de celui qui venait de remettre en question mon unique chance d’en savoir plus sur mes parents. Je le dévisageais un instant d’un air froid, remarquant au passage qu’il nous avait amené de la compagnie. Je soupirais.
-C’est pas la peine de t’énerver, déjà que tu te trimbales avec un garde sous le bras. C’est pas vraiment le moment de le réveiller. Comme si j’avais besoin de ça…
Sans scrupule, je lus en lui pour savoir ce qui l’amenait là. Voir que je n’étais pas la seule à avoir eu cette idée de profiter de la situation me rendit soudain plus prudente que jamais. D’autres pensionnaires rêvaient eux-aussi d’échapper à Stark et je n’avais pas envie de les voir débarquer les uns après les autres. Il fallait que je réfléchisse et vite. Ce type m’avait vue, il était donc capable de me dénoncer. Mais pour l’instant ce qui me préoccupait réellement c’était ce garde à moitié sonné sur un fauteuil. Il ne m’avait pas vu c’était un bon point pour moi. Du moins pour le moment. Je revenais alors sur le type qui me dévisageait, les poings serrés, prêt à frapper.
-Ecoute … J’étais là la première et je n’ai pas l’intention de te laisser me voler la seule chance que j’ai de récupérer ce que je suis venue chercher. Tu me fais perdre du temps et en plus t’es même pas fichu d’éviter les gardes. J’ai pas envie de me battre avec toi ni de jouer les baby sitter. Rien qu’avec ça sur les bras, tu risques gros. Moi je peux encore m’en tirer et je n’ai pas l’intention de laisser une telle occasion me filer entre les doigts.
Sans attendre une réponse ou un consentement de sa part, je me remis à chercher le précieux dossier. Je n’avais pas envie de me battre mais j’étais prête à le faire s’il ne daignait pas dégager le passage. J’avais au moins un avantage sur lui, j’étais là depuis plus longtemps et je connaissais donc plutôt bien l’institut. Je pourrais m’enfuir rapidement. D’ailleurs cette idée m’en donna rapidement une autre. Si cela tournait mal… Je pourrais facilement lui faire porter le chapeau. Après tout, il était là sans en avoir le droit, il avait attaqué un garde et je saurais facilement me faire passer pour la victime. Mon pouvoir m’y aiderait. Ce n’était peut-être pas si mal qu’il soit là. Je gagnerais du temps.
Réfléchissant, je me dis que je pouvais faire jouer cela en ma faveur et je décidais d’aborder la situation sous un angle différent. J’étais prête à tout pour avoir ces papiers. Définitivement prête à tout. Même à être pire que Stark lui-même. Aussi je m’arrêtais un moment pour mettre en place un plan qui tienne la route.
-Mais … Je peux peut-être te proposer un marché. Tu surveilles le garde, je cherche le plan et les autres documents que je suis venue voler et je nous débarrasse du garde. Si on y réfléchit c’est encore la meilleure solution pour nous deux. On ne pourra pas se battre ici, ça attirerait trop l’attention et puis notre disparition finira par être remarquée et donner l’alerte. On a tous les deux le même désir : s’échapper d’ici. On est du même côté, je peux t’aider ou être contre toi. Choisis.
Je savais que parler de confiance dans un tel endroit était risqué. Je ne savais pas si je pouvais réellement lui faire croire à cette entraide. Après tout, nous étions tous méfiant les uns envers les autres et je ne savais rien de son pouvoir. S’il était plus fort que moi, je n’avais aucune chance. Mais j’avais déjà enduré bien pire que la colère d’un pensionnaire aussi tendu qu’il le paraissait. Les blessures ne me faisaient pas peur et le mensonge non plus. A cet instant, je prenais réellement conscience de ce que le pensionnat faisait de moi. Un être détestable, prêt à tout pour gagner.
Aaron Harker
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Sujet: Re: Catch me if you can ~ Aaron ~ Terminé Mer 2 Jan - 23:37
Je vois une jeune femme brune qui sort en soupirant. Elle me jette un regard froid et hautain. Tout en soupirant, elle m’envoie clairement bouler avec mon garde qui ne bouge toujours pas d'un cil. Quelle condescendance, c'est relativement impressionnant pour un petit bout de femme comme ça. Mais non, moi ça ne me touche pas. Elle peut faire tous les grands airs qu'elle veut, elle ne m'intéresse pas le moins du monde j'ai besoin d'un plan, de photos, d'infos pour fuir.
Elle reprend en me regardant avec toujours au temps de sympathie, mmm décidément cette fille me gavait déjà. Je supporte mal le manque de respect. Je n'avais ni desserré les dents, ni les poings. Je savais pertinemment que j'allais être méchant. En même temps cette fille n'a pas l'air d'être un ange non plus, une âme bien sombre et haineuse rien qu'à travers son regard. Ça me gène moins vue comme ça. Elle reprend sa fouille avant même que j'ai pu dire quoique ce soit. J'avais maintenant un problème. Si je la laissais partir, elle pourrait me dénoncer. Et ça, je ne devais pas prendre le risque. Puis elle me propose un deal. Alléchant en apparence. Sauf que voilà, elle ne m'inspire pas du tout confiance. Mais alors vraiment pas. Elle et son attitude, elle se prend pour une rebelle parce qu'elle est arrivée dans le bureau, c'est qu'une prisonnière parmi nous tous, un des joujou de Stark. Je la regarde, dans le fond des yeux.
« Je ne veux pas qu'on fasse équipe. T'as l'air assez stupide pour me prendre pour un petit pensionnaire perdu qui cherche à fuir. Ne me manques plus de respect à l'avenir. Si tu me balances pas, je ne te balance pas. Tu voles c'que t'as besoin. Je vole ce que j'ai besoin et on ne s'est jamais vu, jamais croisé avant. Le garde on le laisse là, il ne m'a pas vu, il ne t'as pas vu. On est quitte. »
Je m'approche de l'endroit où elle fouille, des dossiers partout. Je regarde les dates, je veux les plans de début et les derniers pour prendre en compte les anciens réseaux et les nouvelles pièces. Je regarde aussi brièvement les murs mais aucun plan n'y est accroché. Je ne me préoccupes pas de la femme qui fouille vivement elle aussi. On dirait une course en fait, comme si elle avait pris en compte les informations sans pour au temps en tenir compte. Elle fouille les dossiers un à un. Et moi, je viens de trouver ce que je voulais, les deux plans. Je pourrais partir maintenant et la devancer. Mais je m'attarde encore un peu, eut être qu'il y a des photos. Je cherche et fouille. Elle fait des petits soupirs et à déjà parcouru la moitié du dossier qu'elle consulte. Et ce n'était pas un petit dossier.
Je trouve aussi des photos : du parc, d'une cellule, d'une salle de torture, d'une salle d'entraînement, du réfectoire et c'est tout. Un peu déçu, aucune photo de l'extérieur... C'est bon j'ai quand même tout ce qu'il me faut. Je lève les yeux instinctivement et là je croise son regard. Elle aussi à l'air d'avoir trouvé ce qu'elle cherchait. Je fous tout en vrac dans la poche intérieure de ma veste. Et jette un regard sur la porte. Sans chercher à comprendre, je vais rapidement vers la sortie. Peut être va t-elle se battre pour y arriver avant moi, ou peut être qu'elle s'en contre fiche, auquel cas ce serait beaucoup plus simple pour moi. Mais je doute fort que ce soit l'option qu'elle choisisse...
« Bon salut ! Souviens toi, on ne se connaît pas, si tu me balances... Je te retrouverai, même si tu réussis à t'enfuir. »
Sur ce, je passe dans l'autre pièce, je vois le garde qui était tombé du fauteuil sans se réveiller. J'avais dû taper vraiment fort. Je m'approche de la porte et je m'apprête à tirer la poignée.
June Harmon
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Sujet: Re: Catch me if you can ~ Aaron ~ Terminé Jeu 3 Jan - 17:38
Plus je regarde ce type et plus j’ai envie de lui exploser la tête. Je crois qu’il y a bien des gens que l’on peut détester, mais lui ça va au-delà encore. Je le hais. Son air sur de lui, sa façon de me parler, de se croire au-dessus de tout, ça me laisse un goût amer dans la bouche. Je sens que je vais vomir. Vomir un flot de paroles tellement immondes que je pourrais le clouer sur place jusqu’à ce qu’il me supplie d’arrêter. J’en ai tellement envie que l’espace d’un instant j’oublie même jusqu’à la raison qui m’a poussé à venir ici. Je suis excédée, à fleur de peau. Ça me fait même presque peur de pouvoir me sentir aussi hystérique. Je sens que je vais perdre tout contrôle. Surtout quand je le vois là, à quatre pattes à chercher son os, comme un bon petit toutou. Je pourrais le briser en quelques secondes. Je suis animée d’une telle colère, d’une telle haine. Et pourtant, je me décide à concentrer toute cette énergie pour mieux trouver ce que je suis venue chercher.
Je me remets à fouiller dans le dossier, je l’épluche en quelques secondes jusqu’à trouver ce qui m’intéresse. Je plie le peu de documents que j’ai entre les mains pour l’enfouir dans mes sous vêtements. Je n’ai pas le temps de les lire maintenant. Je replace le vieux dossier tandis que l’inconnu passe la porte. Le garde est encore inerte, alors qu’il est écrasé au sol. Cela me laisse de glace. Je m’apprête moi aussi à sortir de la salle lorsque j’entends quelque chose.
*Imbécile de Kyle ! Il a encore quitté son poste et c’est moi qui trinque. Putain si je te retrouve, je te jure de te faire passer un quart d’heure dont tu vas te souvenir.*
Ce n’est pas une voix qui parle. Ce sont des pensées. Et elles sont accompagnées de pas bien pressés qui se rapprochent. Je souris. Mais pas un sourire de gentille fille, un sourire narquois et mesquin, ce genre de sourire détestable qu’ont les monstres. Je regarde ce gars qui s’en va, je bois ses paroles en avançant vers lui. Je fais mine de rien et je l’attrape par le col. Je le tire en arrière avec une force surhumaine dont moi-même n’avait jamais pris conscience. Je le pousse si fort qu’il trébuche sur le garde et atterrit dans le fauteuil rouge qui grince sur le coup mais ne cède pas. Il est plus résistant que je le croyais.
« Tu ne peux pas me faire du chantage. Tu ne sais pas à qui tu as affaire. Tu veux jouer les durs ? Okey je vais faire ça à ta façon. J’aime pas ta manière de me parler. Je n’ai de compte à rendre à personne ici et surtout pas à un petit nouveau qui se prend pour Zorro. Tu crois que t’en as dans le pantalon ? Tu crois que t’as vécu les pires moments de ta petite vie ? Détrompes toi, t’as encore rien vu. Alors maintenant tu vas la boucler deux secondes parce que c’est le temps qu’il faudra à ce cher gardien qui est dans le couloir pour franchir cette porte. »
Tandis que je parlais, je m’étais assise sur lui, l’empêchant de bouger. J’avais attrapé le verre de whisky en buvant la moitié et vidant le reste sur la tête du gardien à terre. Je le bisais ensuite violemment contre le bureau de Stark, ce qui fit un tel boucan que j’étais désormais certaine que cela alerterait bien plus qu’un seul gardien. La main ensanglantée, je saisis l’un des morceaux de verre et m’entaillais le bras du bas vers le haut. La douleur était difficile à supporter mais j’étais tellement à bout que c’était presque devenu un jeu. Je fixais alors ce type qui ne m’inspirait que de la haine.
* Tu voulais des plans, tu hais cet endroit, tu voulais t’enfuir. Tu m’as prise en otage à l’infirmerie car tu avais besoin de quelqu’un qui connaissait le bâtiment pour venir jusqu’ici. Le garde, c’est un dommage collatéral. Quand on est entré dans la pièce je me suis débattue et tu m’as blessé. Voilà comment ça s’est passé. *
Je me redressais, marchant vers la porte qui venait de s’entrouvrir. Mais qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Étais-je réellement en train de devenir ce monstre qu'on essayait de faire de moi depuis un an ? Il semblait que j'avais désormais bel et bien perdu toute humanité...
-A l’aide ! Pitié, aidez-moi ! Il a essayé de me tuer… Il a essayé de me tuer !
Je mis alors à pleurer, me jetant dans les bras du premier gardien à ouvrir la porte. Mes blessures étaient parfaites, sanglantes et impressionnantes, tout ce qu’il fallait pour que cela paraisse vrai. Je continue à sangloter tandis que je vois passer l’infirmière de toute à l’heure et Stark qui me regarde avant d’entrer dans son bureau d’un air furieux.
-La plaie a l’air profonde et il y a des éclats de verre dans sa main. Il faut que je vois ça de plus près. Je vais l’emmener à l’infirmerie, il faudra surement la recoudre. Administrez-lui un sédatif en attendant qu’elle arrête de gémir, cela me donne un horrible mal de crâne.
A ces mots, l’un des gardiens m’enfonce une seringue qui me parait énorme dans le bras. Ma vision se trouble mais je continue à regarder vers le bureau. Stark est devant le fauteuil rouge et je me demande bien ce qu’il va advenir de ce type. Quel est le prix à payer pour avoir voler Stark ? J’essaie de tendre l’oreille malgré la cohue qui s’installe. Je me sens soudain si vide, comme si toute mon énergie s’était évaporée. Est-ce que c’est ce sérum ou l’utilisation de mon pouvoir qui me rend si faible ? Je suis obligée de fermer les yeux mais je continue d’écouter. Je veux savoir si mon petit plan fonctionne. Est-ce que j’ai réussis à t’avoir inconnu ? Est-ce que j’ai réussis à te faire enfin taire ?
Aaron Harker
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Sujet: Re: Catch me if you can ~ Aaron ~ Terminé Jeu 3 Jan - 20:08
Mais à peine avais-je effleuré la poignée que je fus traîné en arrière, brutalement. La femme me tira par le col et la seconde d'après je m'écrase sur le fauteuil rouge dans un bruit sourd tandis que le garde se prend mon genou droit. Il ne sera pas près de se relever lui... Je regarde, médusé, la brune qui n'a plus du tout un regard humain, elle à des yeux qui roulent dans leurs orbites, guidée par la folie et la haine. Elle sourit. Le sourire du diable. Elle n'était pas contente, tentant de me remettre à ma place, de m'intimider. Elle m'annonça aussi la venue d'un garde. Voilà qui était déjà plus préoccupant. Beaucoup plus.
Mais le choc contre le fauteuil m'avait un peu étourdi, elle en avait profité pour s'asseoir sur moi. J'avais prévu de me téléporter. Il n'était pas trop tard mais tant qu'elle était sur moi, je ne pouvais pas partir voilà qui quelque chose de certain. Elle avait attrapé un verre qu'elle but puis brisa contre le meuble du docteur. Le sang coulait à flot de son bras plein d'éclats. Rendu très artistique, il aurait fallu prendre une photo, c'était d'un éclat morbide à tout épreuve. Je ne comprenais pas son manège, on ne s'en sortirait pas parce qu'elle était blessée... Et là j'eus d'un coup une lueur d'intelligence, un flash incroyable. Elle n'en avait rien à foutre de ma gueule. Elle allait m'accuser bordel ! Le temps que j'attrape son bras mais trop tard, l'entaille était profonde. Je serais ses mains pour qu'elle arrête son manège, m'enfonçant peu à peu les débris dans la peau à mon tour, je saignais à présent moi aussi. J'hurlais à la cinglée "Arrêtes ça Merde ! T'es malade ou quoi ? " Et lorsque le garde entra furieux, je tenais la brune entre mes bras. Comment ne pas être accusé ?!
Une voix infernale se glissa au même moment dans mon esprit, une voix déformée et aigüe, une voix détestable qui me disait : * Tu voulais des plans, tu hais cet endroit, tu voulais t’enfuir. Tu m’as prise en otage à l’infirmerie car tu avais besoin de quelqu’un qui connaissait le bâtiment pour venir jusqu’ici. Le garde, c’est un dommage collatéral. Quand on est entré dans la pièce je me suis débattue et tu m’as blessé. Voilà comment ça s’est passé. *
Je lâche ses bras, tenant mon crâne sous la douleur. Je ne comprenais rien, qu'avais-je fais ? Ce n'étais pas possible, non ! Argh mon crâne. La douleur étais saisissante. Elle en avait profité pour se lever et appeler à l'aide. Elle m'accusait d'avoir voulu la tuer. Je ne savais plus si c'était vrai ou faux. J'étais confus, mes pensées n'avaient plus d'ordre. Je saignais aussi abondamment. C'est l'entrée de Stark qui me réveilla de ma torpeur. Le choc. Le voilà. Revenu de l'auditorium, prêt à en découdre. L'infirmière marmonnait : emmener à l'infirmerie. Seringue. Crâne. J'avais entendu infirmerie. Je savais que j'étais foutu. Stark m'avait vu. J'allais avoir un châtiment comme je n'en avait encore jamais connu. Cette pensée me fit frissonner, peut être même allais-je mourir ici. Infirmerie hein. La haine guidait mes actes. Elle ne s'en sortirait pas comme ça.
Stark furieux, me regarde avec les même yeux que la brune qui vient de partir avec un garde et l'infirmière. Il à un sourire de rage. Je n'ai pas le temps d'avoir peur. Je lui souris à mon tour et lui jette les débris de verres qui sont sur la table basse dans la tronche. Et je le pousse vivement en arrière, mais mains pleines de bris de verre et de whysky déchirent sa veste noire. Puis je fais un pas en arrière alors qu'il dégainait son arme avec un regard de fou furieux. INFIRMERIE. Je l'avais pensé si fort que mon cerveau semblait ne connaître plus que ce mot.
Et je me téléporte. Je sais que je suis fichu. Il sait qui je suis, il sait. Peut importe ce que je dirais, je suis condamné. Maintenant que j'ai fuis, ils vont chercher partout. Moi je vais à l'infirmerie retrouver la sale petite brune. Elle ne s'en sortira pas comme ça. L'infirmerie, le dernier endroit où ils penseront me chercher hein... Et elle dort n'est-ce pas ? Je ris. A nous deux !
June Harmon
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Sujet: Re: Catch me if you can ~ Aaron ~ Terminé Jeu 3 Jan - 21:35