ne autre journée venait de débuter pour l'ex-détenue. Une journée placée sous le signe du changement. Car, bientôt elle devrait faire chambre à part avec une blonde corrompue du nom de Rosalie Marshall mais ça, la jeune femme ne le sait pas encore. Quoi qu'il en soit, elle était couché sur son lit, ses yeux regardaient fixement le plafond grisâtre de sa petite chambre. Parfois, elle regrettait la prison, sa vie à Wiltshire lui manquait. C'était surtout le calme et les biscuits que les jumelles lui rapportées en douce lorsqu'elle était consignée au mitard qui lui manquaient. En y repensant, elle eut un léger sourire. Lorsque soudain, un membre du personnel entra dans sa chambre. Surprise de cette venue soudaine Diandra se leva d'un bond pour fixer l'homme qui venait d'y entrer. C'est alors qu'il prit la parole sous le regard dur de la jeune femme.

- Bouge toi Cassaro, tu changes de chambre. Ordre de la direction.

Aux dires de celui-ci, Diandra arqua un sourcil. Pourquoi devait-elle quitter sa chambre pour aller dans une autre ?! Et surtout avec qui ?! Avec qui ce vieux fou de Stark où cette vicieuse de Finchelle l'a mise ?! Beaucoup de questions vagabondèrent dans l'esprit de la brune mais, elle n'eut pas le temps d'y réfléchir d'avantage que le membre du personnel très peu patient, l'a rappela à l'ordre.

- Dépêche toi Cassaro, j'ai pas que ça à foutre.

Diandra lui lança un regard mauvais, si ça ne tenait qu'à elle, elle lui aurait déjà balancer deux, trois belles insultes mais, il n'était pas question de faire cela ici. Et pour cause, elle n'était plus à Wiltshire où la simple insulte où menace t'envoyait au mitard. Non, là c'était différent, tu avais le malheur d'être menaçante où trop agressive avec l'un des membres du personnel, c'était directement en salle de lobotomie où pire c'était séance de tabassage à volonté. C'était dur pour Diandra de ne pas tenir tête à un assaillant mais, pour son bien et sa vie, elle ne lui lança qu'un regard qui voulait tant dire et prépara ses affaires pour le grand déménagement.

Ses affaires rangées, le membre du personnel l'a conduisit vers sa nouvelle chambre. En y arrivant, elle l'a fit rentrer. Elle regarda tout autour d'elle. Cette chambre était différente de la sienne, elle était un petit peu plus grande que la sienne et des rideaux ornés la seule fenêtre présente. Visiblement, la jeune femme où le jeune homme qui y vivait été assez plus où moins proche de la direction. Apparemment on venait de la jeter en pâture à l'un de ces foutus corrompus. Tous plus rongés les uns que les autres jusqu'à la moelle. Elle eut un petit rire frustré sachant qu'elle avait atterri dans la cellule d'une où d'un vendu.

- La proprio des lieux devrait plus tarder. D'ici là profite-en pour réfléchir sur le sens de ta vie minable qu'est la tienne. Parce qu'avouons le ta vie ne vaut rien. Sale gouine...

Le rire qui en suivit les paroles de l'homme, crispèrent les muscles de la jeune femme alors qu'elle se fessait violence pour ne pas lui envoyer son poing directement à la gueule. Qu'il lui cherche des noises passe encore mais qu'il ose lui lancer des piques de ce genre, c'était jouer avec le feu. Et il apprendrait bien assez tôt qu'on ne joue pas longtemps à ce jeu là avec une femme qui a assassiné son ex-petit copain avec une lame de douze centimètres. Poings serrés, Diandra fusilla l'homme du regard qui dans un dernier rire de provocation quitta la chambre.

Diandra frappa violemment sur le mur face à elle et lorsque la colère ainsi que la frustration passèrent plus où moins, elle cessa tout agissant et alla s'asseoir sur son nouveau lit. Dans ses nombreuses affaires, elle y sortit son paquet de cigarettes et un livre. Apportant la cigarette à ses lèvres, elle l'alluma, s'installa plus confortablement et commença à lire son roman de cinq-cents pages.

Pendant dix minutes de calme intense, Diandra pu savourer cette joie de pouvoir lire sans bruit assourdissant de jeunes criant à tout bout de champ. Cependant, elle n'avait pas remarqué dans sa lecture qu'une blondinette, la propriétaire des lieux en autre, se tenait la devant la porte. Lorsque soudain, elle fit claquer brutalement la porte pour que Diandra puisse être attirée par sa présence ce qui l'a fit sursauter légèrement. En voyant qu'il s'agissait d'une femme et d'une blonde qui plus est, Diandra se mit sourire en coin furtivement. Visiblement, elle avait le chic pour se coltiner toutes les blondes : Roxanne, Yolandi, Geist et maintenant cette jeune femme. Parfois la vie joue de drôle de tour.

- Bienvenue chez nous, ma chère Diandra ! J'espère que tu t'y plairas bien ! - Moi, je suis Rosalia ! Mais tu peux m'appeler Rose, Rosa ou tous autres dérivés du genre tant que ça reste sympathique. Les vilains surnoms c'est très blessant. J'espère de tout coeur qu'on passera des moments... mémorables ensemble ! Alors, si on apprenait à mieux se connaitre toi et moi ?

Tout au long des dires de la jeune demoiselle, les yeux de Diandra n'avaient guère quitter les siens. Rien que ces paroles sonnaient faux, elle voyait bien qu'elle avait affaire à une vile corrompue. Elle avait l'impression d'être en face de Roxanne, rien de son sourire, sa façon d'être et de parler lui fessait légèrement froid dans le dos. Elle avait l'impression d'être en face de l'un de ses plus grand cauchemar. Cauchemar qui ne cesse de la harceler nuit après nuit. Et voilà qu'elle tombe sur une autre blonde ayant cette même malveillance d'esprit et de mots. Comment pouvait-elle combattre ses démons, si un nouveau prenait place ?! Pour Diandra c'était une certitude, elle serait distante et certainement peu coopérative avec Rosalia. Cependant, le petit clin d'oeil coquin qu'elle venait de lui lancer ne l'a laissa pas indifférente. Certes c'était une corrompue, vile et fourbe mais qui avait le don d'être mignonne. Quoi qu'il en soit, la brune l'a fixa d'un regard sérieux avant de prendra la parole à son tour.

- Écoute ! Je sais pas quel petit jeu tu essaies de jouer avec moi mais ça se fonctionnera pas. Et si tu souhaites en savoir plus sur moi, tu n'as qu'à te renseigner à qui de droit. Où si vraiment tu tiens à me connaitre davantage tu n'as qu'à améliorer tes œillades coquins. Termina-elle en lui lançant un regard rempli d'amusement et de provocation. Autant jouer la rebelle jusqu'au bout...

pparement, les dires de Diandra eurent un effet sur l'humeur de Rosalia puisque le sourire qu'elle avait abordait depuis le début de son arrivé, disparu bien vite pour laisser place à ce regard rempli de mépris qu'elle était en train de lui lancer depuis quelques minutes à présent. Si elle comptait l'a déstabiliser avec un tel regard; c'était mal connaître l'ex-détenue qui loin d'être impressionné par un tel comportement à son égard. Et comme elle s'en doutait, la demoiselle prit la parole sous le regard toujours plus sérieux et strict de la brune.

- C'est très méchant ce que tu me dis là Diandra...

La façon subite dont Rosalia se leva invita Diandra à faire de même. Fixant la blondinette dans le blanc des yeux, l'ex-détenue ne c'était pas trompé sur ses accusations. La jeune demoiselle était bien loin d'être une sainte et encore une nana avec qui elle pouvait une seule seconde faire confiance. Elle ne l'a connaissait que depuis quelques minutes et déjà, elle avait pu ressentir qu'il n'y plus rien de correct et de clair chez Rosalia. En même temps, avec le caractère pourri de Diandra comment pouvait-elle espérer une quelconque gentillesse venant de sa part ?! Trop de monde l'on tellement fait souffrir, qu'elle n'ose même plus faire confiance surtout lorsque son intuition lui dicte sa loi.

- Je n'aime pas que tu me parles comme ça... Ici c'est chez moi ! Avant que tu arrives, moi et ma chère amie qui habite aussi ces lieux, on était heureux. Tout le monde était content ! Mais toi, tu ne vas pas faire ta petite rebelle froide pour tout gâcher.

Lorsqu'elle s'approcha d'elle, Diandra resta de marbre face à la jeune femme, son regard ne quittant guère celui de la blondinette. Si elle croit que ça lui fessait plaisir de ce comporter de la sorte, elle se trompait royalement. Si elle croit que Diandra n'en avait pas marre de son caractère, elle se trompait lourdement mais, c'était comme ça qu'elle fonctionnait. Et que ça plaise ou pas c'était comme ça et pas autrement. Elle n'était pas à l'institut pour se faire une bonne réputation, des amis où bien même une famille. Non, son but ultime était de s'enfuir, de se barrer pour se construire une vie plus propice à la joie et aux sourires mais ici hors de question de paraître un minimum agréable avec qui que ce soit. Surtout avec une corrompue avec autant qu'elle se fasse à Diandra et à son caractère de chien. Alors qu'elle lui lança un regard de défi, celle-ci lui lança un petit sourire timide ce qui lui fit arquer un sourcil de surprise.

-Pourquoi es-tu aussi sérieuse ma chère ? Après tout, vivre à l'institut Stark c'est génial non ? Vivre parmi les siens...

Pourquoi est-elle si sérieuse ?! Peut être parce que c'était sa seule marque de défense pour se protéger des autres. Peut être ne cherchait-elle plus à être heureuse ?! Peut être que ce masque de dur à cuir était la seule chose qui l'aidait à vivre et à se faire respecter. Pourtant, si on creuse bien il est possible de déceler un cœur qui bat sous cette poitrine. Encore fallait-il s'armer de patiente pour tenter de décocher ne serait-ce qu'un infime sourire joyeux sur le visage de la brune. Une seule personne avait pu lui donner le sourire mais voilà à trop vouloir donner la confiance on fini par ne plus en avoir de son côté. Quoi qu'il en soit, la seconde question de Rosalia à propos de l'institut l'a fit rouler des yeux. Génial ?! Pour Diandra c'était loin d'être une partie de plaisir entre les sadiques membres du personnel, les corrompus qui n'attendent qu'une chose te balancer, les cris et les pleures des petits nouveaux il y avait de quoi perdre la tête. Cependant la seule chose que Diandra aimait ici, c'était le parc. Un endroit où elle ne va guère souvent mais lorsqu'elle y va, elle peut y rester des heures et heures pour le plaisir de sentir l'air d'un pseudo liberté sur son visage.

- Tu devrais sourire plus souvent... Montre moi le charmant sourire derrière ta frigidité !

Cette demande fit méchamment rire en coin Diandra. Elle voulait qu'elle lui montre son charmant sourire hein ?! Peut être qu'elle pourrait faire un effort après tout, Rosalia n'était pas moche au contraire elle était plus que ravissante. Elle avait être une corrompue pourrie jusqu'à l'os y n'empêche qu'elle était incroyablement attirante. C'était bien la première fois qu'une blonde lui tapait dans l’œil comme cela et pourtant elle en connaissait un paquet. Quoi qu'il en soit, elle s'avança plus près de la blondinette jusqu'à ne plus être qu'à quelques centimètres de ses lèvres et elle lui lança un léger sourire avant de prendre la parole.

- Et toi tu devrais arrêter de t'habiller en noir croque-mort. Ça cache tes si jolies formes. Termina-elle en lui lançant un nouveau sourire amusé. Oui, elle lui avait légèrement tapé dans l’œil...      

orsque Diandra vit la blondinette s'asseoir sur son lit. Elle eut une minute d'hésitation devait-elle se retirer où laisser les choses suivre leur cours. Elle n'eut pas le temps dit réfléchir que Rosalia se coucha sur elle. Au contact des cheveux blonds de la corrompue sur son visage, Diandra pouvait humer et se perdre dans leur parfum. Ils sentaient bon le shampoing à la vanille. Elle arrêta de s’attarder sur l'odeur divin de sa chevelure lorsqu'elle lui lança un petit sourire malicieux. Ce sourire ne signifiait rien de bon mais, celà fessait tellement d'années qu'elle n'avait pas eu de flirt depuis Sheena que Diandra se laissait aller de façon volage avec la première venue.

Et les dires qui en suivirent firent réfléchir la rebelle. La blondinette avait raison cela fessait bien trop longtemps qu'elle n'avait plus eu de relations passionnelles et sulfureuses avec une femme. Depuis Sheena, elle n'avait même pas chercher à se trouver une fille d'un soir. L'amour avec où sans sentiments n'était plus que son ressort mais, aujourd'hui cela allait peut être différent. Cependant, lorsqu'il sortit le mot "mériter"Diandra pensa soudainement au pire du pire. Que pouvait-elle attendre d'une femme qui sentait la corruption à plein nez. Si elle espérait dresser et rendre docile Diandra par le seul désir du plaisir. Elle pouvait aller se faire voir chez les Grecs. Même une jeune femme aussi jolie soit-elle ne lui ferrait pas changer d'avis sur les opinions et les idéaux de se savant fou de Stark.

- C'est vrai tu as raison. Je rêve depuis longtemps d'avoir une femme avec qui partager mes nuits, mes peurs, mes ennuis et mon amour. Tu es magnifique en tout point. Seulement il y a un hic. Tu comptes faire quoi de moi hein ?! Tu veux me rendre docile et me rendre aussi manipulable qu'une marionnette. C'est pas trop mon truc la soumission. Non, c'est moi la dominante. Je resterais rebelle quoi qu'il arrive. Alors dis toi que tu devras user de plus de stratégie si tu comptes m'avoir ma jolie blondinette. Termina-elle en lui lançant un fin sourire amusé alors qu'elle s'écarta de l’étreinte de la jeune femme. Elle s'avança vers la seule fenêtre de la chambre, l'ouvrit et s'alluma une cigarette.