Vulnérable à tout moment, colérique, froide, agressive, aguicheuse, fragile, jalouse, manipulatrice, comédienne, lunatique - voir bipolaire -, hypersensible, violente, expressive, rêveuse, impulsive, naïve malgré elle, inconsciente, autodestructrice, solitaire.

Jennifer a hérité d’un caractère plutôt complexe. En vérité, celle-ci possède deux facettes, bien distinctes l’une de l’autre, et pourtant si semblable.
La première s'oppose à la seconde, et la seconde s'oppose à la première. Elles sont comme le jour et la nuit, le noir et le blanc... Mais elles restent soeurs.

Elle est l'une de ces filles que l'on remarque facilement.

« Les yeux bleus vont aux cieux, les yeux gris au paradis, les yeux verts en enfer, les yeux noirs au purgatoire. »

Les cheveux noirs comme les plumes d'un corbeau et la peau si pâle que l'on pourrait penser qu'elle est malade. Elle a quelque chose de différent, mais saurait-on dire si ce truc qu'elle dégage est positif ou négatif ? Elle se fait passer pour une autre et ça, peu de gens le save. Elle paraît sûre d'elle, superficielle... trop superficielle ; trop capricieuse, trop propre sur elle, trop... Trop tout. Elle a tendance à tout exagérer, que ce soit par ses mots, ses gestes ou son comportement. Mais le fait-elle exprès ? Elle prend plaisir à allumer le feu les mecs qu'elle croise, parce qu'au fond, l'attention qu'ils portent sur elle l'enchante. Elle n'est jamais plus heureuse que lorsqu'on lui dit qu'elle est jolie, si jolie... C'est qu'elle est en manque d'amour, la petite. Alors pour les remercier, elle leur offre son corps, puisque c'est la seule chose qu'elle peut leur donner. Pas vrai ? Elle pense s'en ficher, si ça leur fait plaisir, à eux. Au début, en tout cas. Et puis elle redevient elle-même. Elle retombe. Sa chute n'est pas bien longue mais l'est assez pour qu'elle ait le temps de comprendre.

Parce qu'au fond, c'est impossible, pas vrai ? D'être quelqu'un d'autre. Elle a très peu confiance en elle et aux autres, avant tout. Elle est méfiante et si, elle sourit, de son sourire enjôleur, personne ne pourra certifier qu'il est sincère. C'est tellement facile, de faire semblant. Parce qu'au fond, elle ne désire qu'une chose : être aimé. Mais elle est folle. Du moins, c'est ce qu'elle pense. Mais ce n'est pas de sa faute, hein ? Avec tout ce qu'on lui a fait subir : toutes ces machines auxquelles on la branche, les liquides qu'on lui administre et la pitance non-identifié qu'on lui fait bouffer de force. Maintenant, elle a horreur qu'on l'a touche. Elle déteste ça, elle haït tous ceux qui le font, elle est terrifiée. Il lui arrive de crier alors que c'est sa propre main qui effleure sa peau. Son coeur se met à battre plus vite en un quart de seconde, seulement parce qu'elle entend un bruit singulier. Parfois, elle ne supporte pas le bruit tout court. Elle aime le calme, le silence... Peu de chose l'appaise, finalement. Elle pense aimer la solitude, mais il n'en est rien. Elle a peur lorsqu'elle est seule et malgré ce qu'elle peut croire, elle essaiera toujours de se fondre dans la masse et de se trouver un coin où le monde bougera autour d'elle. Mais elle a peur de tout, elle est terrorisée pour un rien. Ce qui lui fait le plus peur ? Le Dr Stark, bien sûr. Sa seule présence provoque chez elle le paroxysme de ses émotions. Lorsqu'elle entend sa voix, elle tremble. Et quand il sourit, elle voudrait hurler jusqu'à s'en bousiller les timpans. Elle est peut-être folle mais si elle est sûre d'une chose, c'est qu'il l'est bien plus qu'elle.

Jennifer est comme une de ces pièce finalement. Une pièce à double facette. Chaque côté est différent et on ne peut en voir qu'un à la fois. C'est pourtant la même... Cette pièce.

Elle a encore bien du mal à maîtriser son élément : le feu. En fait, elle l'adore et le déteste à la fois. Elle l'aime, parce qu'elle se sent bien dans cette chaleur qu'elle contrôle. Et elle le déteste, parce que, justement, elle ne le dompte pas toujours. Lorsque ses émotions sont décuplés, qu'elle soit en colère ou abbatue, c'est lui qui prend le contrôle d'elle-même. Et alors là, c'est la crise.