I'm beggin you. Let me be free || Azachou d'amour ♥
Auteur
Message
Théodore E. Cummings
▌Messages : 45 ▌Date d'inscription : 14/02/2013 ▌Age : 22 ans ▌Avatar : Richard Madden ♥
Sujet: I'm beggin you. Let me be free || Azachou d'amour ♥ Mer 13 Mar - 18:07
La nuit avait été longue. Trop longue pour Théo. Il avait encore fait un cauchemar. Dès qu'il était arrivé à l'institut, ça avait commencé. Il rêvait chaque nuit de la mort de Marcus. C'était étrange, mais le fait d'être enfermé ne le dérangeait pas tellement, c'était plus le fait de savoir qu'il ne reverrait probablement jamais l'amour de sa vie. Et y penser chaque jour l'avait forcé à l'aimer de plus en plus. Comme si Marcus était la dernière lueur d'espoir à laquelle Théo pouvait s'accrocher. Et puis, ils avaient disparu. Ils n'avaient duré que quelques semaines, mais des semaines éprouvante pour ce pauvre jeune homme. Il ne dormait plus. Ses yeux étaient marqués par des cernes qui descendaient de plus en plus bas jour après jour. Et puis, plus rien. Un sommeil lourd et léger en même temps. Il ne rêvait plus, il se contentait de dormir dans cette chambre stérile et froide. Probablement l'habitude avait-il pensé à ce moment-là. Ses cauchemars devaient venir du stress et de la peur.
Mais quand, quatre ans après, ils avaient repris, Théo ne pouvait plus penser ça. C'était bien plus que du stress ou de la peur. C'était une terreur. Profonde et ancrée dans l'âme de Théo, marqué au fer rouge sur ce pauvre jeune homme qui n'avait jamais rien demandé à personne. Comme si l'univers avait décidé que ce serait lui et pas quelqu'un d'autre. Après tout, l'univers était injuste. Et puis qu'était ce que la justice à part une notion créée par un pauvre animal persuadé d'être supérieur à tout ce qu'il y avait autour de lui. L'être humain était mauvais par nature et Théo s'était résolu à cette idée. Jamais plus il ne trouverait quelqu'un qui avait une aussi grande valeur que Marcus. Marcus c'était un bout de son âme, un morceau de l'être qu'était Théo. Pas l'être physique, l'être spirituel. Celui qui ne demandait qu'à retrouver son autre, son reflet. Pour Théo, Marcus était son âme soeur. Mais il s'était résolu à l'idée que Marcus l'avait oublié, qu'il avait continué à vivre sa vie et s'était probablement trouvé une autre âme soeur. Peut-être était-ce mieux ainsi ?
Après avoir déambulé des heures dans l'institut, Théo ne savait plus que faire. La matinée touchait à sa fin et il était temps de manger. Ce que le jeune homme esquiva sans aucun scrupule. De toute façon, il se fichait d'être puni ou non. Après tout, pour lui, il ne pouvait pas tomber plus bas. Aujourd'hui était trop lourd pour lui. Trop dur. Irrespirable, comme si l'oxygène disparaissait seconde après seconde. Théo voulait simplement mourir. Il n'en pouvait plus de se lever chaque matin pour n'être que l'objet d'un homme fou. Un homme que personne ne connaissait vraiment et dont les desseins étaient des plus étranges. Pourquoi devait-il lui obéir ? Pourquoi devait-il vouer sa vie à un homme qui ne le connaissait même pas. Théo ne supportait plus cette tyrannie. Il voulait sa vieille vie, celle où, même si tout le monde le pointait du doigt, il pouvait respirer et être libre. Parce que ce concept, il n'y avait jamais pensé. Il avait toujours eu l'impression d'être enfermé dans l'image qu'il reflétait. Mais personne ne se rend compte de la valeur de la liberté tant qu'il n'a pas été enfermé. Qui peut dire qu'il est réellement libre aujourd'hui ? Personne probablement. Théo ne prônait pas l'anarchie, seulement le fait de pouvoir agir selon son libre-arbitre, selon sa propre volonté et non celle de quelqu'un d'autre.
Midi avait sonné. Et Théo était sorti dans le parc. Il faisait affreusement froid et la neige avait recouvert la nature de son manteau blanc. Théo aimait la neige, c'était froid, calme, silencieux, libre. Il s'était assis sur un banc et leva la tête au ciel. Il voyait les flocons danser ensemble. Chacun faisait ce que bon lui semble. Mais étaient-ils vraiment libre ? Après tout c'était le vent qui les poussait à danser. Et quand on danse en couple, on est obligé de se suivre. Nous ne sommes pas libre. Somme nous libre un seul instant de notre vie ? Sous ses flocons qui remuaient de façon endiablée, Théo murmura
"Je ne serai libre que si je meurs ..."
Puis il soupira. C'était ça la solution. Mourir. Se libérer de cette cage qu'était son corps. Se décharger de cette enveloppe de chair. Et c'était ce que Théo venait de décider de faire. Alors, il se leva et se dirigea vers la forêt. Il savait que s'y cachaient des choses que personne ne voulait voir. Alors au moins, personne ne le chercherait. Et puis, manquerait-il seulement à quelqu'un d'autre que Stark ? Peut-être Caitlin, sa bien-aimée colocataire. Mais elle survivrait, tout comme Marcus avait très probablement survécu à la disparition de Théo. Après tout, il pouvait bien disparaître. Le monde n'allait pas arrêter de tourner pour autant et tout le monde s'en remettrait. Et puis, il pourrait attendre le retour de Marcus. Si tant est qu'il y ait quelque chose après la mort. Mais au moins, il serait libéré de ses chaînes, ses peines et cette terreur qui le pourrissait depuis des années. Alors il entra dans la forêt. Il n'y avait aucun son, seulement le bruit de ses pas qui craquelaient sur la neige sous ses pieds. Sur quoi allait-il tomber ? Allait-il devoir se battre ? Allait-il mourir et enfin trouver la paix qu'il cherchait ? Tant de questions que seul la mort résolverait. Et Théo n'attendait qu'elle. La Mort.
Sujet: Re: I'm beggin you. Let me be free || Azachou d'amour ♥ Ven 15 Mar - 20:53
Le mur froid venait de recevoir mon nom, je venais de le graver avec un cure dent. Azraël. Peut être que je vais mourir ici, après tout qui c'est si on réussira à le détrôner le fou furieux, qui sait si on réussira à monter une rébellion. Je n'y arriverai pas tout seul c'est sûr. En tout cas, je souhaite laisser une trace de mon passage. Que la future personne qui se trouvera dans se lit se demande qui j'étais et pourquoi je ne suis plus là. Non pas pour devenir célèbre, ou recevoir une gloire. Non, simplement pour que cette personne se rende compte qu'il y avait quelqu'un avant, et qu'il y aurait quelqu'un après encore si elle ne fait rien... Je me remettais sous les draps lâchant mon cure dent pour le poser sur la table de nuit. Je n'aimais pas ces nuits infinies qui vous interdisent l'idée même de pouvoir fermer l'oeil. Ces nuits où malgré le froid on a chaud, trop chaud et puis d'un coup tellement froid. Ces nuits ou on vire et revire dans le lit, on sort un pied un main et puis on se remet sur le ventre, sur le dos. La tête dans l'oreiller puis dessus, puis dessous. Mon lit était devenu mon champ de bataille, et la nuit mon adversaire. Je gagnais peu en ce moment, elle avait des armes qui m'achevaient systématiquement. Soit elle me repoussait par sa longueur si bien que j'avais non plus des cernes le matin mais des valises sous les yeux. Soit elle sortait une arme choc : le cauchemar. Oui insidieusement la Nuit m'autorisait enfin à fermer l'oeil, je me pensais vainqueur, après une rude bataille pour m'endormir. Et une fois dans les bras de Morphée, ma douce et belle dame qui garde mes songes, la Nuit revenait à l'assaut en fourbe, elle rentrait dans mon esprit comme de la fumée, embrumait mes rêves, les pourrissait de noir, de mort et de ténèbres, jusqu'à me réveiller en sursaut. Heureusement ces assauts ne sont pas quotidiens, et j'avais bien dormi ces derniers temps, mais là je dois dire que la Nuit venait de rompre la trêve, notre paix temporaire, notre accord de sommeil, notre traité solennel. Aussi je savais, que ce vieil ennemis ne me donnerait pas raison aujourd'hui, et dans ces cas là, il valait mieux occuper son temps, parce qu'elle ne lâche rien.
Me levant, les cheveux en bataille j'avais décidé ce matin de faire mon footing habituel. Après quelques tours de parcs je repars vers la douche et lorsque je croise mon reflet dans le miroir je peux distinguer une barbe naissante, qui me donnait un côté à la fois un peu plus viril et aussi il faut le dire un peu négligé. Il était temps que je chope un rasoir à la contrebande. Non parce que bon y'a un moment où faut pas abuser non plus. Je vais prendre le petit déjeuner et passe le reste de la matinée à rattraper mon sommeil sur mon lit. J'ai l'air d'une loque humaine mais tant pis. Après quelques heures passées à somnoler plus que dormir, je me sens réellement mieux. Plus vif et pimpant, je suis content de l'effet positif qu'a eu ma sieste. Je décide donc de retourner dans le parc. Le blanc, je ne m'en lasserait définitivement jamais, c'était mon Canada qui tombait ici sous forme de flocon, la neige c'était mon environnement depuis toujours et ce temps me rappelait quotidiennement ma maison, ma vie d'avant lorsque ma famille était encore au complet. Je regardais encore ces flocons tomber et recouvrir d'un second manteau la neige déjà présente. Mes yeux de gamins pétillaient devant tant de splendeur, et je me surpris à me laisser tomber dans la neige. De tout mon long je m'enfonce dans la neige, je relève la tête pour pouvoir un minimum respirer et là, je vois pile en face de mon nez une trace de pas. Détail qui me parut au premier abord rigolo. En effet Nathanaël et moi traquions souvent le gibier en forêt, et nous étions devenus des spécialistes des empreintes, nous savions d'où venait l'animal, de quel animal il s'agissait, s'il était petit, gros, blessé ou en forme, jeune ou vieux. Bref, de vrais as de la traque. Mais là... Il s'agissait d'une empreinte de pas tout ce qu'il y a de plus humain. Et après tout on s'en fiche.. Sauf que là si on suit les pas, on se dirige vers la forêt. Je comprends alors d'un coup qu'il y a quelqu'un qui s'est aventuré dans cet endroit glauque et morbide où rôdent des créatures terrifiantes. Mon instinct me met en alerte, les traces de pas son fraîches, et c'est un homme. Il est passé il y a environ cinq à dix minutes.
Cas de conscience. Je l'avoue la forêt me fait peur. Mais qui alerter ? Qui aiderait le pauvre garçon qui a osé s'aventurer là bas ? Certainement pas l'équipe de Stark... Je n'ai pas le choix que de courir, et de le ramener ici en vitesse avant qu'un des monstres ne nous repèrent. Ayant pris ma décision je fonce en direction de la forêt aux trousses du garçon. Je suis les traces en me dépêchant, la neige les recouvrirait bientôt entièrement. J'entends du bruit et un garçon qui marmonne, un grand brun élancé. Je pousse un soupire de soulagement, et lui pose une main sur l'épaule.
« Hey, tu devrais pas te balader tout seul ici tu sais... C'est pas conseiller de se ballader en forêt. »
Je ne savais pas si je devais ou non me présenter, je pensais simplement à notre sécurité avant tout et il me semblait que les politesses ne venaient qu'un second plan. Nous étions déjà pas mal enfoncés dans la forêt, et je n'aimais pas du tout l'ambiance avec toutes les brindilles qui craquaient autour de nous. Et une forêt tellement sombre qu'on aurait pas cru être en plaine journée, elle semblait asphyxiée et totalement immobile. Je n'étais pas rassuré, d'être là avec toutes les rumeurs que j'avais entendu sur cet endroit. J’espérais que le garçon allait me suivre sans histoire et rapidement, et qu'on allait pas s'éterniser ici.
I'm beggin you. Let me be free || Azachou d'amour ♥
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum